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Pourquoi avez-vous l’impression que les gens de votre âge paraissent plus vieux que vous ?
Lors d’une soirée de retrouvailles des « anciens » du Lycée, j’ai revu Nicolas affecté par les aléas de la vie, vouté… et il me paraissait tellement « vieux ». Sandrine, autrefois sûre d’elle mince et athlétique, devenue timide, renfermée marquée par le temps. Même Nathalie, auréolée de prestige dans la Silicon Valley, rayonnait d’une maturité… fatiguée.
Quelque chose m’a échappé. Moi qui valorise l’expérience et l’âge, j’ai été surprise de succomber, sans jugement, à un simple réflexe d’apparence. En les regardant, j’ai perçu l’écart, insaisissable, entre ce que je ressens au-dedans, et ce que je vois au-dehors. Je me suis sentie plus jeune qu’eux. Comme si eux avaient vieilli, mais pas moi.
Et pourtant, moi aussi, j’ai changé
La perception subjective de l’âge, le sentiment de se sentir plus jeune que son âge réel, joue un rôle clé dans le bien-être.
Quels sont les facteurs qui influencent notre propre perception de l’âge ? Et pourquoi, on trouve généralement les autres plus vieux ?

L’âge subjectif : une illusion personnelle
Ce n’est pas une question d’apparence ni une envie de me rassurer, mais le sentiment persistant d’un décalage. Une façon d’habiter l’âge autrement.
Je ne cherche pas une recette sur comment « paraître plus jeune », mais plutôt pourquoi je ne me sens pas totalement alignée avec l’image que la société projette de mon âge.
Une expérience universelle
Ce décalage entre l’âge réel et l’âge ressenti se nomme l’âge subjectif. C’est notre manière intime de nous situer dans le temps.
La façon dont nous percevons notre âge et le passage du temps évolue tout au long de la vie :
- Enfant, je trouvais ma cousine de 14 ans vieille
- Adolescente, je trouvais mes parents 35 ans trop vieux.
- Et aujourd’hui, je croise Marie, 98 ans, qui tire son panier à roulettes avec plus d’élan que certains quadragénaires.
Nos repères se brouillent.
Pourquoi se sent-on plus jeune que les autres ?
Le rôle de la mémoire et du temps perçu
Nous ne nous sentons pas plus jeunes. Nous nous sentons encore la personne que nous étions, et non pas celle que nous sommes devenus. Ainsi, se sentir « bloqué à 30 ans » est une réalité que beaucoup d’entre nous connaissent.
Cette perception du temps et de l’âge est influencée par des facteurs cognitifs et neurologiques, ce qui est largement étudiée par la psychologie et les neurosciences.
Avec l’avancée en âge, beaucoup de personnes ont l’impression que le temps passe plus vite. Ce phénomène s’explique par :
- la diminution de la nouveauté dans les expériences quotidiennes,
- le fonctionnement de la mémoire : plus on vieillit, plus les souvenirs d’enfance et de jeunesse sont marquants et semblent occuper une place disproportionnée dans notre esprit.
Les gens s’identifient souvent à la période de leur vie où ils se sont sentis les plus épanouis ou dynamiques, généralement autour de la vingtaine. Les souvenirs de cette époque sont plus vifs.
On apprécie plus particulièrement les musiques de ces années et les films de cette période deviennent nos références.
Une résistance au vieillissement
La dissonance cognitive, ce malaise entre ce que l’on vit et ce que l’on croit intervient : le corps change, la société projette sur nous des représentations vieillissantes inconfortable à accepter…. mais l’esprit résiste.
Se sentir plus jeune qu’on ne l’est n’est pas du déni, mais une stratégie d’équilibre : l’ego se protège, l’élan vital se maintient. Cette stratégie psychologique aide à :
- préserver l’estime de soi et
- mieux s’adapter aux changements liés à l’âge,
- maintenir une place sociale, des projets.
Ce réflexe d’ajustement peut devenir une ressource. Une forme de sagesse en mouvement.
Une forme d’auto-biais social
On se compare peu à soi-même. On évalue les autres par contraste « la première impression » souvent via des signes visibles (cheveux blancs ou gris, posture, vêtements, fatigue apparente), alors qu’on se juge de l’intérieur.
Nous percevons souvent les autres comme plus vieux que nous parce que notre cerveau ancre notre image de nous-même à un âge intérieur stable.
Cet écart entre l’âge ressenti et l’âge réel crée un effet miroir déformant : nous nous sentons jeunes, donc les autres paraissent plus âgés.
L’effet de positivité
Avec le temps, beaucoup développent une préférence émotionnelle pour le positif et atténuent les émotions négatives.
L’effet de positivité est une régulation, observée dans les cultures occidentales qui contribue à maintenir une image de soi jeune et renforce l’illusion d’une jeunesse intérieure. Cependant, cet effet est absent dans certaines populations, comme en Chine.
L’effet de positivité est une véritable stratégie de bien-être que nous pouvons tous adopter !
Exemple :Lors de ma soirée, j’ai noté la calvitie des hommes. Mais ma propre chevelure blanche que j’étais la seule à arborer, ne m’a pas renvoyée à la vieillesse. J’étais ailleurs, dans les rires, les récits, les retrouvailles, les expériences enrichissantes qui ont façonné notre parcours de vie.
Et ceux qui se sentent plus vieux ?
À l’inverse, certains se sentent plus âgés que leur âge chronologique. Des événements difficiles comme un deuil, une rupture, un accident ou une maladie peuvent entraîner un sentiment de vieillissement accéléré.
Le corps ou la vie nous précipite alors, vers une fatigue existentielle.
Se sentir vieux trop tôt est souvent un signal d’alerte psychologique et un indicateur de perte de projection.
Cependant, ce n’est pas définitif.
Des expériences positives et valorisantes peuvent faire diminuer notre âge subjectif. Par exemple, tomber amoureux à 70 ans peut donner l’impression de retrouver la jeunesse de ses 25 ans.
Lien entre âge subjectif et santé mentale
Une étude publiée dans The Lancet Healthy Longevity montre que les personnes qui perçoivent leur âge de manière positive présentent généralement une meilleure santé psychologique :
- ont un risque moindre de troubles cognitifs ;
- conservent des comportements proactifs (activité physique, lien social)
- vivent plus longtemps.
Le bien-être augmente souvent après 50 ans, notamment grâce à des mécanismes d’adaptation ; on révise nos objectifs à la baisse, ce qui facilite leur atteinte. Ce glissement vers un réalisme tranquille est une bascule vers une sagesse pratique et façonne la qualité de vie au fil des décennies, en interagissant avec l’estime de soi.
« J’ai toujours eu l’impression d’être plus jeune que mon âge. Après un burnout, j’ai changé de travail et j’ai décidé de ne plus me soucier de ce que les autres pensent. Je me suis reconvertie dans une activité qui me fait vibrer.
Depuis, je me sens plus épanouie que jamais ! »
Karine, 52 ans
Ce témoignage nous rappelle que la perception de la jeunesse est avant tout un état d’esprit.
Et, ceux qui développent un fort sentiment de bien-être eudémonique, c’est-à-dire une vie porteuse de sens, gagnent 7.5 ans d’espérance de vie.
Bien-être hédonique ou eudémonique ?
Sont deux approches complémentaires mais distinctes du bonheur et de l’épanouissement personnel.
Bien-être hédonique
- Se concentre sur la recherche du plaisir, du confort, du divertissement et la satisfaction des désirs immédiats
- Il est associé à la présence d’émotions positives, à l’absence d’émotions négatives et à la satisfaction dans différents domaines de vie.
- Insiste sur le ressenti subjectif de bonheur, souvent lié à des expériences agréables et à l’évitement de la douleur
Bien-être eudémonique
- Renvoie à la réalisation de sa vraie nature, à l’épanouissement de son potentiel et à la poursuite d’une vie qui a du sens
- Il s’agit d’un fonctionnement psychologique optimal, caractérisé par l’accomplissement personnel, la croissance, l’engagement dans des activités porteuses de sens et la cohérence avec ses valeurs profondes.
- Cette forme de bien-être est plus durable et profonde, car elle repose sur le sentiment d’avoir une existence qui a de la valeur et du sens
Tableau comparatif
Aspect | Bien-être hédonique | Bien-être eudémonique |
Objectif principal | Plaisir, confort, satisfaction immédiate | Réalisation de soi, sens, épanouissement |
Temporalité | Court terme, fluctuant | Long terme, stable |
Critères | Émotions positives, satisfaction, détente | Croissance personnelle, valeurs, sens, Accomplissement |
Exemple | Profiter d’un bon repas, se divertir, visionner une série, un massage | S’engager dans le bénévolat, poursuivre un but, apprentissage, mentorat |
Les modèles actuels du bien-être, comme le modèle PERMA, essaient de mesurer le bonheur à la fois par ce :
- qu’on ressent (subjectif et hédonique)
- par des faits concrets (objectif et eudémonique)
Il définit un bien-être authentique en évaluant :
- Positive emotion : émotions positives
- Engagement : engagement
- Positive Relationships : relations positives, constructives
- Meaning : sens
- Accomplishment : accomplissement
Quels leviers concrets pour entretenir une jeunesse intérieure ?
Voici des idées à appliquer dans le quotidien, loin des injonctions esthétiques :
- Changer régulièrement de cadre ou d’activité : la nouveauté stimule la mémoire et redonne du volume au temps.
- Apprendre quelque chose de difficile (langue, instrument, codage) : cela mobilise des zones cérébrales liées à la plasticité.
- S’exposer à des publics plus jeunes : le miroir social se recalibre.
- Déjouer l’autodérision sur son âge : « je suis trop vieille pour ça » est une prophétie qui s’auto-réalise.
- Tenir un journal de gratitude ciblé sur les capacités préservées : cela renforce l’ancrage positif et la projection.
- Revenir dans des lieux associés à des souvenirs de vitalité (lycée, ville d’études, studio de danse, bibliothèque…).
- Prendre soin de sa santé globale
Une bonne santé physique, une alimentation équilibrée, un sommeil réparateur et une hygiène de vie adaptée soutiennent la vitalité nécessaire à l’épanouissement
Dans cette dynamique, la sagesse est un chemin qui se délie dans l’acceptation du temps, la fidélité à soi, et le refus de figer la vie dans une case.
Conclusion
Alors, pourquoi les autres paraissent-ils toujours plus vieux ?
Parce qu’ils nous renvoient ce que nous redoutons.
Parce que nous portons tous, en filigrane, un âge intérieur que nous défendons.
Parce que la jeunesse, quand elle est intérieure, n’a pas de miroir objectif.
Ainsi, aimer son âge, c’est aussi reconnaître la richesse de cette expérience intérieure unique, où l’âme et le temps se conjuguent différemment pour chacun.
La sagesse ne réside pas dans le fait de « bien vieillir » au regard des normes, mais dans la liberté de ne pas s’y soumettre. Le temps ouvre la porte d’une espérance : celle d’un âge pleinement vécu, intérieurement aligné, singulier.
C’est investir le présent avec toute l’énergie qu’on croyait avoir perdue.
Et vous, quel est l’âge que vous ressentez vraiment, derrière le miroir ? Peut-être n’est-ce pas une question d’années… mais d’élan, alors… à vous de jouer 😉
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