La S’Agesse : Redéfinir la Sagesse à Travers l'âge

Sagesse et âge : un duo oublié

Je ne reviendrais pas sur l’origine du mot « sagesse » dont vous retrouverez tous les détails ici 👇
Pourquoi la sagesse est la clé du bien vieillir ?

Pendant longtemps, la sagesse a été associée à l’expérience, au temps qui passe, à une forme de maturité intérieure.
Mais aujourd’hui, dans notre société qui valorise la vitesse, la jeunesse, l’instantanéité, la sagesse est un mot démodé.

La Perception Négative du Vieillissement : Peur et Rejet dans Notre Société

Et vieillir ? A peine, j’ose écrire ces lettres. Dans une culture obsédée par la performance, vieillir est souvent perçu comme un déclin, pour preuve 64% des 18/24 ans 😨 ont peur de vieillir.

On ne célèbre plus le temps qui passe. On le redoute. On le combat. On le gère.

Ce rejet du vieillissement porte un nom : la gérascophobie, la peur de vieillir. Elle est plus répandue qu’on ne le pense. Selon une étude de BVA  60% des Français ont peur de prendre de l’âge, redoutent la dépendance physique et la perte de valeur sociale liée au vieillissement.

Quant à Simone de Beauvoir dans son livre La vieillesse (Gallimard, 1970) elle n’y constate que déchéance sociale et abandon !
Les anciens, au lieu d’être vénérés, sont relégués au second plan, voire marginalisés.

L’Âgisme : Une Discrimination Basée sur l’Âge aux Conséquences Réelles

L’âgisme est une forme de discrimination, comme le racisme ou le sexisme, mais basée sur l’âge.

Imaginez que l’on juge votre valeur, vos capacités, vos rêves, simplement en fonction du nombre d’années que vous avez vécues.

Parfois, l’âgisme se cache derrière des blagues, des remarques apparemment anodines.
Avez-vous déjà entendu quelqu’un dire :

« Ah, c’est l’âge, ça ! » avec un sourire en coin ?

Ou « T’as Alzheimer ou quoi ? » quand on oublie un mot.

Ces petites phrases peuvent sembler inoffensives, mais elles contribuent à dévaloriser l’âge et à renforcer les stéréotypes négatifs.

Selon une enquête du Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge,

• 76 % des Français de plus de 45 ans ont déjà entendu ces injonctions liées à l’âge, et
• plus d’1 Français sur 10 de 50 ans et plus se déclare avoir été victime de comportements âgistes, le plus souvent dans l’espace public.

Ce qui soulève un paradoxe étrange : on confie des responsabilités cruciales à des hommes politiques octogénaires… Pendant que des millions de salariés « séniors » peinent à garder/retrouver du travail.

Ce « deux poids, deux mesures » interroge sur la cohérence de nos représentations collectives de l’âge et sur la façon dont nous valorisons, ou non, l’expérience et la sagesse…

Et si l’âgesse était une réponse ?

L’Âgesse : Définition d’une Sagesse Vécue et Authentique

Âgesse : une définition douce et imparfaite

C’est la sagesse que l’on découvre au fil du temps, quelque soit notre âge. Une sagesse vécue, enracinée, libre. Une sagesse qu’on ne trouve pas dans les livres, mais dans les rides du visage, les cheveux blancs assumés, les silences maîtrisés, les choix assurés.

C’est accepter que la vie est un cycle de naissances, de morts et de renaissances, et de beauté, tel un cygne qui se révèle dans chaque étape de la vie.

Principes de la S’âgesse

• Savoir ce qui compte vraiment après avoir essayé mille choses qui ne comptaient pas.

• Avoir appris à dire non, et oser refuser les demandes qui nous épuisent ou qui ne correspondent pas à nos valeurs. On se dit oui à soi-même, à ses besoins, à ses envies.

• Rire de ses erreurs, de ses faux pas, de ses moments de honte. C’est accepter qu’on n’est pas parfait, et que c’est OK. (on sait maintenant que la perfection est une illusion).

• Ne plus chercher à plaire, à se conformer aux attentes des autres. C’est être soi-même, authentique et vulnérable
• Transmettre sans imposer, offrir son expérience comme un partage, pas comme une leçon.

• Accepter son corps tel qu’il est, avec ses rides, ses cicatrices et ses évolutions. C’est cesser de se battre contre le temps et apprendre à s’entretenir à chaque âge.
• Faire la paix avec son passé, d’accepter ses erreurs et de pardonner ses blessures. C’est comprendre que le passé fait partie intégrante de notre identité et qu’il nous a permis de devenir la personne que nous sommes aujourd’hui.
• Reconnaître que l’on ne sait pas tout, que l’on a toujours à apprendre et à découvrir. C’est rester curieux du monde, ouvert aux nouvelles expériences et aux nouvelles rencontres.
• Connaître sa propre valeur, même quand le miroir nous renvoie une image différente de celle que l’on souhaite. C’est comprendre que la beauté est bien plus qu’une question d’apparence.
• Ne plus chercher l’approbation des autres, mais se faire confiance, réveiller sa petite lumière intérieure.

« Ce n’est pas le nombre d’années dans votre vie qui compte, mais la vie dans vos années. »
Abraham Lincoln

La S’Agesse comme Nouvelle Perspective 

Vers une Vision Positive du Temps

Là où la gérascophobie enferme dans la peur de perdre, l’âgesse ouvre l’idée de gagner encore en liberté, en profondeur, en connexion avec soi et avec les autres.

D’ailleurs, dans de nombreuses cultures traditionnelles, les anciens sont respectés et valorisés pour leur sagesse et leur expérience.

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C’est pourquoi, dans un monde qui nous pousse à rester « performants », chaque âge a sa propre beauté, sa propre sagesse, sa propre valeur.

« La sagesse est l’art de vivre »
Cicéron 

Vers Un retour à l’essentiel

La S’Agesse nous apprend à :

• Prendre soin de son corps et de son esprit. Cela passe par une alimentation saine, une activité physique régulière, un sommeil de qualité, des moments de détente et de relaxation.
• Maintenir des relations sociales. Les liens sociaux sont essentiels pour le bien-être et la longévité. Entourez-vous de personnes que vous aimez, qui vous soutiennent et vous inspirent.
• Développer sa créativité. L’art, la musique, l’écriture, le collage, la danse… Toutes les formes d’expression créative peuvent nous aider à exprimer nos émotions.
• S’engager dans des projets qui ont du sens. Que ce soit du bénévolat, du mentorat pour nous donner un sentiment d’utilité et d’accomplissement.
• Pratiquer la gratitude. Chaque jour, prenez le temps de réfléchir à ce qui vous rend reconnaissant. La gratitude est un puissant antidote contre la négativité et le pessimisme.
• Méditer et pratiquer la pleine conscience. La méditation peut nous aider à calmer notre esprit, à nous recentrer sur le moment présent et à accepter les choses telles qu’elles sont.
• Lire, apprendre, découvrir. Soyez curieux, on apprend à tout âge.

• Écouter notre voix intérieure : On prend le temps de se connecter à soi-même, d’identifier nos besoins, nos désirs, nos valeurs.
• Ralentir : On prend le temps de savourer chaque instant, de profiter des petites choses de la vie. Pas pour faire moins mais pour faire mieux. On ne se laisse pas submerger par le stress et l’agitation.

Et vous, quelle est votre S’âgesse ?

Ce jeu de mot inventé est peut-être une invitation, une permission. Celle de s’autoriser à vivre pleinement ce que le temps nous a appris, sans en avoir honte, sans se battre contre lui.
À transformer :

• nos blessures en forces,
• nos peurs en audace,
• nos doutes en certitudes.

Je vous pose donc,  ces questions :

• Qu’avez-vous appris avec les années ?
• Quelles forces avez-vous développées dans le silence des épreuves ?
• Quelle sagesse est née de vos échecs, de vos renoncements, de vos choix courageux ?

L’âgesse n’est pas un sommet à atteindre. C’est un chemin à parcourir qui se dévoile dans les gestes du quotidien, dans les choix de douceur, dans l’accueil de soi.

Et peut-être qu’un jour, ce mot sera bien plus qu’un jeu de mots. Mais un mot à part entière. Un mot qui dit la beauté de valoriser l’expérience à tout âge.

« Le temps laisse ses rides sur le visage, mais il laisse aussi des étoiles dans le cœur. »
Proverbe africain

Conclusion : L’Apport de la S’Âgesse du Temps

Le monde nous parle souvent de ce que l’on perd en vieillissant. Et si on changeait la narration ? Et si, on s’affranchissait de l’âge, on gagnait en sagesse, en paix, en clarté ?

Et si la s’âgesse devenait notre boussole,  pour dire la richesse de notre vécu ?

Je vous invite à partager, si vous en avez envie, votre propre définition de la S’Agesse. En un mot, une phrase, une anecdote. Comme un fil de sagesse tissé entre nous, parmi les S’Ages.

Car oui, nous avons le droit de réinventer le langage, quand celui-ci ne suffit plus. Et de faire d’une anecdote une clé pour mieux s’épanouir.